La Maison du Repreneuriat, pour passer le témoin en confiance

4/1/2024
Entreprendre
(Photo: Prostooleh/Freepik)

Créer son entreprise n’est pas le seul moyen d’entreprendre. La reprise est une option tout aussi pertinente, moins risquée – et qui permet de pérenniser une activité existante. La phase de transmission reste toutefois un moment délicat. Pour lui donner ses meilleures chances de réussite, l’EPHEC et l’ICHEC ont créé la Maison du Repreneuriat, qui accompagne cédants et repreneurs.

L’enjeu socio-économique est de taille: les PME et TPE représentent l’essentiel du tissu entrepreneurial belge. Elles génèrent de la valeur et de l’emploi. Mais très souvent, leur activité tient à l’implication d’une ou deux personnes ; qu’elles viennent à se retirer, et la pérennité de l’entreprise est remise en question.

Aider cédants et repreneurs à bien préparer la transmission, à temps et dans de bonnes conditions, c’est la mission de la Maison du Repreneuriat. Fruit d’une collaboration EPHEC-ICHEC, soutenue par la Région bruxelloise, elle vient de boucler son deuxième cycle de formation et prépare déjà le troisième.

"Je pense que la difficulté fondamentale, au-delà de la mise en relation d’un cédant et d’un repreneur, c’est la confiance qui doit se créer entre eux", explique Roxane De Hoe, l’une des chercheuses de la Chaire Familles en Entreprises de l’ICHEC, qui héberge le projet. "C’est pour cela que les formations que nous avons organisées étaient centrées sur la rencontre et la compréhension. On voulait mettre des cédants et des repreneurs dans la même pièce, mélanger les deux publics pour qu'ils puissent comprendre leurs enjeux mutuels. Parce que, dès le moment où l’on se comprend, cela facilite la négociation et la conclusion d’accords win-win."

"Ce n’est qu’à cette condition, quand les deux parties trouvent leur avantage, que la transmission peut fonctionner et que l'entreprise peut perdurer."

Cet aspect humain, capital dans le processus de transmission, était au cœur des deux premières "saisons" de la Maison du Repreneuriat. "Il y reste en 2024, mais nous y ajouterons la possibilité, pour les participants, de faire appel à divers experts dans les thématiques abordées: aspect juridique, financier, négociation, gouvernance... Souvent, les PME et TPE manquent de moyens pour accéder à cette expertise, ce que nous souhaitons faciliter."

Autre nouveauté 2024: les formations, qui se déroulaient de septembre à novembre, s’étaleront cette fois de mars à novembre, en 10 workshops (dont deux journées entières).

"Nous constituerons un ‘noyau’ de 24 participants pour tout le cycle, avec 6 places supplémentaires pour des gens intéressés par l’un ou l’autre atelier en particulier. On aimerait aussi conserver le mélange entre des entreprises familiales et non-familiales, très apprécié lors des cycles précédents. L’idéal, c’est de parvenir à former des duos cédant/repreneur. Notre credo, c’est qu’il faut un alignement des valeurs fondamentales entre eux pour qu'ils constituent une équipe."

Intéressé par la transmission d’entreprise?

Inscrivez-vous à la soirée de lancement du cycle 2024, le jeudi 1er février.

Voir le programme complet.

Dans notre dossier "Transmission d’entreprise":

Edito: Reprendre, c’est entreprendre!

Transmission familiale: "Méfiez-vous du piège de l’ego"

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