Comment réussir du premier coup

3/10/2022
RH & Carrière
(Photo: Andrius Simkus/Unsplash)

C'est un constat: en première année d'études supérieures ou universitaires, trop d’étudiants "ratent" leur première session. Comment réussir? Nous avons posé la question à Nadine Rouge, Directrice de la Pédagogie, des Programmes et de la Recherche appliquée à l'EPHEC.

"La question paraît simple, mais la réponse est complexe", entame-t-elle. "D'abord, que signifie 'réussir' ? Obtenir 10 sur 20, ou bien 12, 14, 18? C'est très différent…  Par ailleurs, l'étudiant vise-t-il la réussite en première session ou bien a-t-il décidé de répartir ses efforts sur deux sessions? Ces objectifs, chacun les détermine pour soi-même et ils ne convergent pas nécessairement avec l’ambition que l’institution a pour ses étudiants."

"Ensuite, il faut être conscient que la réussite est multifactorielle. De multiples facteurs dits 'intrinsèques' l'influencent: le profil socio-démographique, le genre, la situation économique, la motivation… La motivation est elle-même liée à la qualité du choix d'orientation des études. Certains s'inscrivent dans un cursus sans très bien savoir pourquoi, alors que, s'ils ont eu l'occasion de vraiment s'interroger sur ce choix, l'apprentissage fera davantage sens et ils s'investiront plus naturellement dans leurs études. Il y a aussi des facteurs 'extrinsèques' qui tiennent à l'institution d'enseignement, au rythme des études, aux méthodes pédagogiques, aux modalités d'évaluation…"

"Il y a donc des situations de départ différentes. En termes de SWOT, un étudiant aura peut-être moins de forces que son voisin, du simple fait de caractéristiques individuelles. Cependant, pas de déterminisme, cela n’impliquera pas nécessairement qu'il ne va pas réussir!"

Que faire en situation d'échec? "L'accepter, tout d'abord, faire preuve de résilience. L’échec n'est pas grave, dès le moment où l’on en retire quelque chose. Pourquoi ça n'a pas marché? Il y avait peut-être un élément externe, un accident de la vie… Mais peut-être est-il la conséquence d’un manque de préparation, d’une méthode de travail inadaptée...? Cela demande une approche réflexive à 360°. Il faut responsabiliser l’étudiant et refuser 'la faute à pas de chance'."

Une fois l'échec accepté et compris, il faut adapter ses stratégies d'apprentissage et de travail, explique Nadine Rouge: "Prévoir un planning de préparation réaliste, un temps de vérification de ses connaissances, anticiper les questions qui pourraient être posées, assister aux remédiations… Et pendant l'examen, être capable de gérer son stress, gérer le temps disponible, se relire..."

"On peut comparer les étudiants aux sportifs : une compétition, ça se prépare. Il faut connaître ses objectifs, se préparer en fonction, et admettre que l'effort en amont est bien plus important que le jour J. Souvent, c'est là où le bât blesse : accepter de maintenir l'effort."

"Pour synthétiser, je dirais que la clé se trouve dans la connaissance de soi : c'est le 'connais-toi toi-même', qui renvoie aux valeurs humanistes de l'EPHEC."

Dans notre dossier "Réussite":

Edito: la réussite est en chemin!

Les 6 piliers de la réussite

"Un nouveau profil d’étudiants, c’est une richesse"

Préparer la session: 5 recettes d’étudiants

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