Quels sont les facteurs qui déterminent le succès? Nous avons demandé à nos partenaires du monde entrepreneurial de nous donner, chacun, une "clé de réussite". Des clés qui conviennent aussi bien à la carrière qu’aux études ou au développement personnel. Prenez une grande inspiration!
Lionel Barets (Fondateur et CEO de Convidencia): "La qualité des personnes – pas seulement des relations, mais des personnes – est déterminante. Je l’ai remarqué dans ma vie d’entrepreneur: chaque fois que cela a fonctionné, qu’on s’est développés, qu’on a réussi l’impossible, on le devait à la qualité des gens avec qui on travaillait. À l’inverse, les moments les plus difficiles, les situations les plus toxiques, les échecs étaient également liés à la qualité des personnes ; certaines peuvent nous tirer vers le haut ou vers le bas. C’est aussi ce qui retient l’attention des business angels quand ils soutiennent une startup: que vaut l’équipe? est-ce que les gens s’entendent bien, sont impliqués? C’est encore plus important que le produit ou le plan financier."
Iris Houtaar (Senior Director Robert Half): "Avant d’entamer toute chose, je pense qu’il est bon de se demander pourquoi: pourquoi voudrais-je réussir ceci? en quoi puis-je le considérer comme une réussite? Bref, se poser la question du ‘why’, de la raison profonde qui nous anime. Certaines personnes réussissent ce qu’elles entreprennent sans y trouver leur bonheur. C’est que le ‘why’ n’était peut-être pas le bon. Si on arrive à construire la raison pour laquelle on veut atteindre un objectif, le plan d’action sera beaucoup plus facile. Cela vaut aussi pour les études ou pour le choix des stages: parfois, on opte pour un stage dans une entreprise sans se demander pourquoi, au risque de passer à côté d’une expérience enrichissante, ailleurs."
Alex Marie (Expert en constitution de patrimoine KBC Brussels, diplômé de l’EPHEC en commerce extérieur): "Vouloir apprendre et en savoir davantage, c’est primordial – et cela ne s’arrête pas à la fin des études. Ce n’est pas parce qu’on commence à travailler qu’on cesse d’apprendre. Si on veut évoluer, aussi bien en tant que personne que professionnellement, il faut se développer continuellement, chercher des formations, trouver des ‘triggers’, des déclencheurs. Cela ne se limite d’ailleurs pas à notre métier ou à ce qu’on n’entreprend. On peut se nourrir d’un tas de choses qui n’ont pas de rapport direct avec notre activité, mais qui élargissent notre vision et notre savoir. La curiosité nous rend polyvalents."
Pierre Lucas (directeur de la BAO Academy): "Pour faire vraiment ce qui nous anime, pour trouver son chemin d’accomplissement ou son ‘why’, s’affranchir de ses peurs est un passage obligé. Ces peurs peuvent être réelles, mais elles sont beaucoup plus souvent fantasmées: c’est la crainte de ne pas correspondre à son modèle parental ou familial, la peur de prendre un chemin différent de celui qui nous a été proposé, la peur de ne pas être reconnu, d’être jugé, rejeté… C’est bien sûr la peur d’échouer mais aussi, paradoxalement, la peur de réussir qui peut être paralysante. Les dépasser nécessite un travail sur soi qui est holistique, à l’écoute du mental et des messages du corps. C’est en fait un travail qui n’est jamais terminé."
Stéphanie Gowenko (Manager chez Xerius): "Plus on se connaît, plus on est honnête avec soi-même, plus on a de chances de réussir. Quand on connaît ses forces, on sait sur quoi on peut capitaliser. Quand on reconnaît ses lacunes, on sait en quoi il vaut mieux se faire aider ou quelles sont les stratégies à mettre en place pour limiter les risques. L’entrepreneur doit connaître ses limites et déléguer ce qu’il fait moins bien. L’étudiant doit savoir où ses qualités lui permettent d’aller chercher des points… La connaissance de soi, c’est aussi définir ce que l’on considère comme un succès: générer mon propre salaire? ou bien générer mon salaire, créer des emplois et avoir un impact sur la société?"
Vezir Akcan (Team Leader Trade and Documentation Puratos, diplômé de l’EPHEC en commerce extérieur): "Il faut de la volonté, il faut avoir la ‘niaque’. Il en faut d’abord pour réussir ses études: en ce qui me concerne, j’ai souvent dû me lever très tôt, passer beaucoup de temps dans les transports pour aller en cours, mais c’est aussi ce qui permet d’être fier de soi, une fois qu’on atteint l’objectif. Je crois aussi qu’on peut trouver beaucoup d’inspiration dans ses échecs. Heureusement d’ailleurs qu’on rencontre des échecs: ce sont eux qui nous montrent nos erreurs. Même si c’est parfois décourageant, on peut toujours en apprendre quelque chose."
Dans notre dossier "Réussite":
• Edito: la réussite est en chemin!
• "Un nouveau profil d’étudiants, c’est une richesse"