Étudiants-entrepreneurs: un statut gagnant

Mode, boissons, agence web, cosmétiques…: cette année, c’est une petite dizaine d’entreprises qui devraient être créées via le programme d’étudiants-entrepreneurs de l’EPHEC, pour une cinquantaine de participants actifs.

"Le programme est ouvert à tous les étudiants de l’EPHEC, voire aux alumni", indique Anne Raison, qui précise: "Les étudiants-entrepreneurs bénéficient de certaines facilités en termes de présence aux cours, ainsi que de la possibilité d’effectuer leur stage de fin d’études dans leur propre entreprise." Voilà pour le statut académique, à ne pas confondre avec le statut légal, qui accorde des exemptions fiscales et passe par les guichets d’entreprise.

L’accompagnement proprement dit comprend une activité par semaine: des ateliers de co-développement sur des sujets tels que le branding, l’ikigaï (vision, mission et valeurs), la vente, etc. "L’idée de ces ateliers, au-delà des outils théoriques, c'est aussi de créer des liens au sein de la communauté, en incitant les étudiants à échanger sur leurs projets, donner et recevoir des idées, bref, travailler en intelligence collective", explique Laurence Bastin, qui évoque également le réseautage avec des partenaires, à la rencontre d’entrepreneurs.

"L’une des choses qui me semblent importantes, c’est que les étudiants trouvent du sens à ce qu’ils font. Je les interroge beaucoup sur leur ‘why’."

"Ce que je leur conseille aussi, c'est de se focaliser sur le processus, davantage que le résultat: peut-être que leur projet entrepreneurial échouera, et ce n’est pas grave. On peut se tromper, on apprend. Quoi qu'il arrive, ils sont gagnants dans le processus parce qu’ils auront fait des rencontres, développé des compétences, humaines ou techniques. Autant d’éléments qui, dans un CV, peuvent plaire à un employeur s'ils décident d'aller vers le salariat."

Ce qu’observe Laurence Bastin, c’est un grand foisonnement d’idées chez les étudiantes et les étudiants. "Ils en ont beaucoup, c’est réjouissant! Leur détermination est plus variable, ce qui m’amène à travailler avec eux sur l’estime de soi et la confiance en soi. Ce qui me frappe aussi c’est que, de plus en plus, ils viennent avec des idées de transition, avec l’envie d’entreprendre de manière plus éthique et plus équitable. L’argent est de moins en moins leur première motivation. Aller vers des modèles plus vertueux et en faire une valeur concurrentielle dans leur projet, cela me semble un très beau challenge."

"De manière générale », conclut-elle, « je trouve que nous avons une très belle jeunesse qui, dans un monde fluctuant, garde l’envie d’aller de l'avant!"

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Dans notre dossier "Création d’entreprise":‍

• Edito: Entreprendre, des raisons d’y croire!

• L’IA peut-elle vous aider à créer votre entreprise?

• "Entreprendre, c’est trouver une place dans la société"

• Étudiante-entrepreneuse: "Un cadre qui me rassure"

• Prospection et vente: par où commencer?