Malgré ses racines qui plongent dans le business familial, Louis Declerc ne se voyait pas forcément entrepreneur. Lui, c’était plutôt l’artiste de la famille. Et puis, au fil de ses études en marketing digital à l’EPHEC, il en est venu à créer, avec deux amis, sa propre boîte: Finger’s Cut. Récit d’un parcours d’étudiant entrepreneur.
Finger’s Cut, c’est le projet de Louis, Antoine et Carl. Un bureau de création et de production artistique, orienté vers le marketing digital et les arts visuels, au service des entreprises. Son slogan? "Make your business a piece of art"! Même s’il n’est pas encore totalement abouti – l’entreprise est en voie de constitution – le projet des déjà fonctionnel.
"Nous avons tous trois un profil créatif; on a notamment réalisé des clips pour des artistes", explique Louis. "Puis, on s’est rendu compte que cet acquis nous permettait de rendre service à des entreprises et, début 2024, on a décidé de lancer Finger’s Cut". Entretemps, ils ont trouvé leurs premiers clients, à l’image de la marque d’habillement Encré, pour qui Finger’s Cut a conçu et organisé des "Redbox Sessions" avec des artistes tels que Mosimann et Maxence, alliant spectacle en magasin et vente.
Parallèlement, Louis est aussi coordinateur du marketing digital au sein de l’affaire familiale, le groupe Declerc, actif dans le commerce de véhicules et, plus largement, les solutions de mobilité.
"Pourtant, je ne voulais pas y entrer! Je menais mes projets artistiques dans la musique, les clips, etc. Puis, quand j’ai achevé mes études, pour orienter mes choix, j’ai mis sur papier ce qui représentait mes plus grandes implications émotionnelles – et c’est l’entrepreneuriat qui s’est imposé. Dans cette perspective, prendre des responsabilités dans l’entreprise familiale me permet de continuer à apprendre, tout en me donnant une certaine stabilité tant que Finger’s Cut n’a pas atteint sa vitesse de croisière."
"L’un des avantages du programme d’étudiant entrepreneur, outre l’encadrement et le réseautage, c’est qu’on peut travailler sur son propre projet; c’est ce que j’ai fait l’an dernier. Entreprendre prend du temps; en stage, on bénéficie de 15 semaines pour se concentrer sur son projet, ce n’est pas rien! Ça permet vraiment d’aller au fond des choses – quitte à ce que le projet échoue, ce qui fait partie du jeu. Plantez-vous, mais n’ayez pas le regret de ne pas avoir essayé!"
"Ce n'est pas grave de ‘rater son entreprise’", conclut Louis. "Le véritable échec, c’est de croire que le projet serait une fin en soi."
"Je pense que ce qui compte, avant de penser à l’argent et aux bénéfices, c’est d’abord d’être passionné – quand on se passionne pour ce qu’on fait, on n’a pas l’impression de travailler –, ensuite, c’est le sentiment d’être utile. C'est quand même génial de pouvoir rendre service à des gens! Entreprendre, pour moi, c’est ça: c’est une façon de trouver sa place dans la société. Et trouver sa place, c’est ce qui rend heureux."
Dans notre dossier "Création d’entreprise":
• Edito: Entreprendre, des raisons d’y croire!
• Étudiants-entrepreneurs: un statut gagnant
• L’IA peut-elle vous aider à créer votre entreprise?