Étudiante-entrepreneuse: "Un cadre qui me rassure"

"J'ai toujours voulu devenir entrepreneuse", affirme Chaimae. "Je voyais mon père, qui est restaurateur, travailler dur tout en aimant ce qu’il faisait, et en grandissant, je me disais : ‘Moi aussi, je veux vivre de ma passion et en faire mon métier’."

Mais quelle passion? "Depuis toute petite, j’ai un intérêt pour la mode et la mise en beauté de la femme; je dessinais des robes, mais c’était plutôt un hobby. Puis, en accompagnant une amie à ses essayages de robe de mariée, j’ai trouvé l’idée. Il existe peu de robes de mariage conçues pour les femmes voilées – comme je le suis – ou alors, il faut adapter des modèles existants. Je ne voyais rien qui m’aurait plu pour moi-même, ce qui m’a un peu déçue. Et je me suis rendu compte que c’était vrai pour beaucoup de mes amies. Je me suis dit : ‘Pourquoi pas me lancer là-dedans?’" Son rêve: "Créer des robes uniques, sur mesure. Je veux que chaque femme qui sorte de ma boutique se sente belle, confiante, sans faire de compromis entre élégance et valeurs."

Étudiante en 3e bac de comptabilité, en cours du soir, Chaimae s’est parallèlement inscrite comme étudiante-entrepreneuse. "Ce qui est intéressant pour moi, c’est que cela me donne un cadre et un suivi, plutôt que d’être laissée à moi-même. On s’astreint à une certaine régularité, avec des activités, des rendez-vous, on bénéficie d’un accompagnement professionnel… Personnellement, ça me rassure. Et bien sûr, on apprend beaucoup de choses. Par exemple, je viens de participer à un atelier interactif qui m’a fait réaliser à quel point l’entreprenariat est une activité totale, où il faut constamment penser à différentes choses en même temps."

Aujourd’hui en phase de pré-lancement, Chaimae a terminé la confection de ses premières robes, pas encore commercialisées. "C’est à la fois très lent et très rapide. Il m’a fallu du temps pour trouver mes fournisseurs de confiance, trouver les tissus premium que je voulais, les couturiers qui transforment mes croquis en patrons et en modèles. Mais j’avance!" Elle travaille à présent son branding, étudie son futur marché et prépare les prochaines étapes: entrer sur les réseaux sociaux, prendre un numéro d’entreprise… et trouver une première cliente !

Si elle avait un conseil à donner aux étudiants tentés par l’entrepreneuriat? "Faites-le!"

"Si vous croyez dans votre projet, osez vous lancer, même si ça fait un peu peur. Ensuite, n’abandonnez pas aux premières difficultés – je me le répète d’ailleurs tous les jours. Parfois, je réalise que les choses sont plus compliquées que je l’imaginais, mais je suis convaincue qu’avec de la discipline, on finit par obtenir des résultats."

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Dans notre dossier "Création d’entreprise":‍

• Edito: Entreprendre, des raisons d’y croire!

• Étudiants-entrepreneurs: un statut gagnant

• L’IA peut-elle vous aider à créer votre entreprise?

• "Entreprendre, c’est trouver une place dans la société"

• Prospection et vente: par où commencer?