Entreprendre, c’est possible. La preuve? Plein de gens le font! Le nombre d’entreprises ne cesse d’augmenter en Belgique. Les opportunités existent. Elles sont à la portée du plus grand nombre. Pour autant, cela ne s’improvise pas: entreprendre, cela se prépare et cela s’apprend.
On crée des entreprises en Belgique, et même beaucoup : près de 107.000 en 2024 (chiffres Statbel). Pas moins de 420 nouvelles entreprises par jour ouvrable! C’est réjouissant: cela signifie que, malgré les incertitudes, malgré l’instabilité de ce monde, l’esprit d’entreprise reste puissant.
C’est d’ailleurs nécessaire, car le nombre des créations ne dépasse guère celui des cessations d’activité: en décembre dernier, la Belgique comptait 1,2 million d’entreprises, mais seulement 18.757 de plus que l’année précédente (+1,6%). Nous avons donc grand besoin d’entrepreneurs, et ils ont eux-mêmes besoin d’un cadre stimulant, pour que le tissu économique puisse se renouveler.
Le profil de ces entrepreneurs évolue, comme peut l’observer un opérateur tel que Partena Professional dans ses guichets d’entreprises. Aujourd'hui, il n'y a plus d'âge pour se lancer. Les starters sont aussi bien des étudiants, notamment ceux qui suivent les programmes d’étudiants entrepreneurs, que des quinquagénaires désireux de s’affranchir, voire des néo-retraités qui veulent garder un pied dans la vie active.
Les conditions du succès? Tout d’abord l’envie.
C’est ici une observation personnelle, mais il me semble que ceux qui réussissent le mieux sont d’abord motivés par la passion, la découverte, le désir de liberté et d’accomplissement, plutôt que par la nécessité, l’échec dans la recherche d’un emploi ou l’envie de fuir un mal-être professionnel.
Ce sont ensuite les compétences, qui évoluent elles aussi. L’agilité est devenue primordiale, de même que l’affinité avec les technologies numériques. On pourrait citer aussi l’humilité et la persévérance: deux traits essentiels pour accepter l’échec et le surmonter. En revanche, il ne faut pas forcément avoir le goût du risque. Les études l’indiquent: ceux qui entreprennent sont sans doute plus optimistes que la moyenne; certainement pas plus casse-cou.
Les opportunités existent, non seulement de créer son entreprise, mais aussi de reprendre une affaire ou d’adopter une franchise. Deux solutions qui permettent d’aller plus vite, bénéficier d’une situation existante ou d’un soutien.
Même dans un contexte changeant, il y a de bonnes raisons de croire en la réussite d’un projet entrepreneurial. Parce que de nouveaux besoins apparaissent. Parce que les clients sont attentifs aux opportunités. Parce que des concurrents potentiels faiblissent ou disparaissent. Parce que des entrepreneurs cherchent à se retirer, donc à transmettre. Parce que des moyens publics ou privés sont disponibles pour soutenir ou accompagner les entrepreneurs.
Demain ne sera ni comme hier, ni comme aujourd’hui. Il sera comme vous l’aurez créé.
Olivier Kahn,
Directeur de l'EPHEC Formation Continue
Dans notre dossier "Création d’entreprise":
• Étudiants-entrepreneurs: un statut gagnant
• L’IA peut-elle vous aider à créer votre entreprise?
• "Entreprendre, c’est trouver une place dans la société"