Entreprendre, c’est (aussi) une question de feeling

4/12/2023
Entreprendre
(Photo Jess Loiterton/Pexels)

Jeune diplômée de l’EPHEC (en e-business), Shana Biot vient de lancer sa marque de vêtements "surcyclés" – un projet amorcé l’an dernier dans le cadre d’un stage EPHEC Entreprendre. Qu’est-ce qui a motivé ses choix et qu’a-t-elle appris de son parcours?

"Je me suis inscrite à l’EPHEC parce que les études me plaisaient, mais pas forcément dans l’idée d’entreprendre", raconte Shana Biot. "Ce n’est qu’en 2e année que je me suis vraiment intéressée à l’entreprenariat, parce que ça me permettait de réaliser un rêve que j’ai depuis que je suis petite: lancer ma propre marque de vêtements."

En 3e année, Shana entre donc dans la cellule EPHEC Entreprendre, avec un objectif: mettre à profit les trois mois de stage pour "bosser" son projet à fond. Au départ, elle rachète des invendus vestimentaires qu’elle revend sur internet. "Mais ça ne me ressemblait pas trop. J’avais le sentiment que je pouvais aller plus loin dans la démarche et je me suis mise à l’upcycling: au lieu de revendre les vêtements tels quels, je les transforme pour en faire quelque chose de neuf. C’est devenu la marque Braquage Brussels."

Coup de chance: au hasard d’une promenade, elle pousse la porte de Rare, une boutique vintage du centre de Bruxelles. Son histoire intrigue le patron, qui non seulement lui permet de mettre ses pièces en vente, mais lui propose un atelier au sous-sol. Quelques mois plus tard, il l’engage à mi-temps. "Aujourd’hui, je suis indépendante complémentaire et vendeuse dans la boutique qui commercialise mes vêtements!"

C’est un bon début, même si Shana ne peut pas encore vivre de ses créations. "Y parvenir serait une étape importante. C’est faisable, mais je sais que ce sera compliqué. Mon objectif, c’est d’abord que les gens reconnaissent la marque, qu’ils l’associent à la qualité et à l’upcycling. Ce serait déjà un accomplissement."

À ce stade, quels enseignements retire-t-elle de son parcours?

"D’abord, qu’il faut être ouvert au hasard, à tout ce qui peut se présenter à vous – par exemple, entrer dans une boutique qu’on ne connaît pas, discuter avec des inconnus..."

"Ensuite, il faut s’écouter, se fier à ses intuitions et ne pas avoir peur de changer – ce que j’ai fait en réorientant mon projet au mois de mars. Bien sûr, on peut se tromper, mais on ne le saura que si on essaie."

Shana souligne aussi l’importance du réseau: "C’est là où se créent les opportunités. Le réseau, on le construit partout et tout le temps, en parlant de son projet à tout le monde."

Dernier élément: la patience… "Tout peut sembler très lent puis, tout à coup, tout s’accélère. Je suis encore en phase de démarrage: il faut du temps pour se faire connaître, valoriser ses produits, etc. Mais quand j’y pense, il s’est déjà passé tellement de choses! Et il s’en passe encore: début novembre, j’ai participé à mon premier défilé de mode, pour lequel on m’a contactée via Instagram. Les efforts que j’ai mis dans le projet se traduisent concrètement, c’est motivant!"

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