Le tutorat, c’est une forme d’aide à la réussite entre étudiants, qui permet à ceux qui en éprouvent le besoin (les demandeurs) de se faire accompagner par un pair (le tuteur) pour revoir une matière. Un dispositif particulièrement développé à l’EPHEC, qui a joué un rôle pionnier dans ce domaine.
"J’ai toujours aimé transmettre, expliquer les choses. Le tutorat m’a donc intéressé dès que j’en ai entendu parler, à l’entrée de l’EPHEC", raconte Corentin Choufani, qui achève cette année un bac en droit.
Tuteur depuis la 2e année, il continue à accompagner d’autres étudiants à raison de quelques heures par mois. Parmi ses "élèves", Inès Benatra témoigne: "C’est mon professeur de droit constitutionnel qui m’a lui-même conseillé de demander un tutorat. L’expérience est très positive; cela m’a permis de travailler régulièrement les cours et de préparer plus facilement les examens. Un exemple? Corentin m’avait donné un petit truc pour retenir la différence entre un projet et une proposition de loi; j’ai eu cette question à l’examen; ça m’a vraiment aidée à réussir."
Précisons que le tutorat est accessible gratuitement à tous les étudiants du bloc 1, qu’ils soient en difficulté ou non, ainsi qu’aux étudiants à besoins spécifiques. Les tuteurs, quant à eux, prestent sous statut bénévole mais bénéficient d’une modeste indemnisation. "Ce n’est toutefois pas pour cela qu’on le fait", souligne Corentin. "Pour ma part, ma première motivation est d’aider les autres; je crois que c’est essentiel: pour que ça fonctionne bien, le tuteur doit avoir envie que ses ‘élèves’ réussissent. J’avais moi-même bénéficié du tutorat en 1re bac et j’ai pu l’observer: les tuteurs sont des étudiants investis dans leur mission."
Qu’est-ce qui distingue le tutorat de l’entraide habituelle entre étudiants? "Ce n’est pas la même approche, d’abord parce que le tuteur est quelqu’un qui maîtrise déjà la matière : il faut avoir obtenu 14/20 au minimum pour le devenir. Ensuite, ce n’est pas un ‘pote’ – même s’il peut le devenir. L’ambiance n’est pas austère, mais probablement plus studieuse qu’entre amis."
"L’avantage du tuteur, c’est qu’il reste un pair, un camarade. On n’hésite pas à lui poser une question qui peut sembler idiote, alors qu’on n’oserait peut-être pas la poser à un professeur."
"Il n’y a pas la distance de l’autorité, puisque le tuteur ne sera pas amené à vous coter, ni de distance générationnelle."
"Personnellement, le tutorat m’apporte beaucoup. Cela me permet d’ancrer la matière, en la réexpliquant à d’autres. Cela m’aide aussi à comprendre d’autres modes de réflexion : tout le monde ne raisonne pas de la même manière. Si quelque chose échappe à un étudiant, il faut chercher le bon angle pour lui expliquer, trouver le ‘truc’ qui lui permettra de comprendre – et qui est différent pour chacun."
"Et puis, le tutorat permet aussi de nouer des liens. C’est enrichissant à beaucoup de points de vue."
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