Comment les étudiants de l'EPHEC voient-ils leur avenir professionnel? Réponse: avec optimisme! C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée au mois de juin dernier, en collaboration avec Xerius.
À l'EPHEC, près de 9 étudiants sur 10 se déclarent confiants dans l'avenir (parmi les 749 répondants de l'enquête, soit un échantillon très représentatif). "Et ils ont raison!", estime Stéphanie Gowenko, responsable chez Xerius, guichet d’entreprises et caisse d’assurances sociales. "Cela correspond en tous cas à notre sentiment, qu'un jeune diplômé n'aura pas de problème à trouver du travail. Tant pour une carrière de salarié que d'indépendant, le marché offre réellement des opportunités."
"Ce qui est encore plus enthousiasmant pour nous, en tant que guichet d'entreprises, c'est que plus des deux tiers envisagent le statut d'indépendant, que ce soit à titre principal ou complémentaire. Un statut qui visiblement les intéresse et ne leur fait pas peur. Nous sommes à leur côté dans cette démarche." Seuls 27% des étudiants de l'EPHEC privilégient le statut salarié – ce qui reflète sans doute davantage la culture de l'école et de son public, plutôt que des étudiants belges dans leur ensemble.
Non moins intéressant: pourquoi ces étudiants veulent-ils devenir indépendants? Avant tout pour être libres (donc sans patron, à 29%), faire le métier qui leur plaît (21%) et vivre de leur passion (20%).
"Faire le métier que je choisis et qui m'éclate, ça fait rêver", résume Stéphanie Gowenko, pour qui la recherche d'épanouissement n'est pas une surprise. Gagner beaucoup d'argent, en revanche, ne semble pas la première préoccupation de ceux qui veulent devenir indépendants (14% des réponses). "On n'est pas dans le cliché de l'indépendant qui est forcément riche. Le mythe a été déconstruit."
L'argent n'apparaît pas non plus comme la priorité de ceux qui se destinent à une carrière salariée (13%). Leur motivation tient plutôt aux possibilités d'évoluer (47%) ou de trouver un job en accord avec leurs envies (24%). Voilà qui semble correspondre au portrait de la génération Y, en quête de sens et en attente de responsabilités. "C'est un défi pour les employeurs. Il faut pouvoir nourrir ces jeunes recrues, au risque de les voir partir faute d'opportunités."
Dernier constat, mais non le moindre: plus de 80% des étudiants interrogés sont prêts à s'expatrier; une majorité est même prête à quitter l'Europe. "Ce sont des citoyens du monde, ils ont compris l'importance de porter le regard au-delà de la Belgique."
Dans l'ensemble, conclut Stéphanie Gowenko, l'enquête dresse le portrait d'une jeunesse (très) optimiste. "Et même plus que je l'imaginais. Au sortir d'une épidémie de covid qui les a durement affectés, on pouvait penser que l'état d'esprit des étudiants serait plus négatif. L'envie d'étranger, en particulier, m'a surprise. C'est aussi une preuve qu'ils ont confiance en eux, et si l'EPHEC leur donne ce sentiment-là, je trouve ça super!"
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