Étudier à l’étranger, c’est non seulement acquérir des connaissances, mais aussi s’enrichir d’une expérience humaine. C’est, dans tous les sens du terme, élargir son horizon.
Depuis un an, Antonin Gaveau, étudiant en 3e année de commerce international, poursuit un double bachelor à l’Ephec et à la SAMK – l’Université Satakunta des Sciences Appliquées, à Rauma, une petite ville côtière de Finlande. Nous lui avons demandé comment il percevait les différences culturelles entre ces deux mondes.
"Ce qui m’a d’abord frappé, c’est que les Finlandais sont des gens très chaleureux. On me les avait décrits très timides, et il est vrai qu’ils ne viennent pas spontanément vers vous, mais lorsque c’est vous qui allez vers eux, ils vous accueillent et ils vous aident. En fait, sous des dehors un peu froids, ils accordent beaucoup de place aux relations humaines et leur cercle d’amitiés est très large."
Autre caractéristique de la société finlandaise: la simplicité. "Dans les relations de travail par exemple, les rapports sont très peu hiérarchisés et très peu formels. On s’appelle systématiquement par les prénoms."
Antonin a également remarqué le degré de numérisation des Finlandais (qui ont notamment crée Nokia). "Tout ou presque peut se faire en ligne. Conclure un contrat de fourniture d’électricité, ouvrir le compteur, résilier son contrat, mais aussi créer une entreprise… Cela vaut pour les outils pédagogiques, qui sont fortement numérisés, de sorte que l’enseignement à distance s’est organisé assez naturellement."
L’enseignement, c’est justement l’un des points forts de la Finlande, mondialement connue comme un modèle pédagogique.
Comment cela se traduit-il pour Antonin? "L’accent est fortement placé sur le travail pratique, en groupe, en binôme ou individuellement, plutôt que sur le cours académique en auditoire. Au total, je n’ai jamais plus de quatre périodes par semaine; tout le reste, c’est du travail personnel ou collectif. Cela laisse pas mal de temps disponible. Pour l’occuper, les étudiants sont régulièrement conviés à toutes sortes de séminaires et de conférences; il suffit de s’inscrire. Je le fais régulièrement; cela m’a permis de découvrir des sujets auxquels je ne m’étais jamais intéressé auparavant."
Le système de cotation enfin, sur une échelle de 0 à 5, peut étonner au premier abord : "Au-dessus de 0 vous avez réussi, 2 est satisfaisant, 5 est excellent". De la sorte, c’est moins l’échec qui est sanctionné que la réussite qui est valorisée. Si tout va bien, elle sera au rendez-vous pour Antonin en juin prochain.
En lien avec cet article: