La pension, vous y pensez déjà?

6/12/2021
RH & Carrière
(Photo Vlad Sargu/Unsplash)

Difficile de se projeter à l’âge de la retraite quand on est en début de carrière – ou même un peu plus tard. Et pourtant, c’est en réfléchissant sa pension suffisamment tôt qu’on peut mieux l’ajuster à ses besoins et à ses possibilités.

"Quand on est indépendant, on n’a pas de pension décente": le cliché a la vie dure, mais il ne correspond plus vraiment à la réalité, explique Patrick Bra Santos, Account Manager chez Xerius: "On n’en est pas toujours conscient, mais les cotisations sociales que verse chaque indépendant ouvrent un droit à la pension légale, qui s’est améliorée depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, au terme d’une carrière complète, un indépendant touche une pension minimum d’isolé de 1372 euros." Et les carrières mixtes? "Il est vrai qu’on rencontre de plus en plus d’anciens salariés qui se sont reconvertis en indépendants à 45 ou 50 ans. Pour eux, la règle est simple: les droits engendrés par leurs deux carrières, celle de salarié et celle d’indépendant, se cumuleront selon leurs proportions."

S’il y a donc moins de précarité parmi les indépendants pensionnés, ce n’est pas une raison pour se désintéresser de sa future retraite. En s’y prenant suffisamment tôt, on peut significativement l’améliorer.

"Le point de départ, c’est de faire un état des lieux de ses droits légaux: c’est une photo de la réalité. Ensuite, il faut se demander si cette photo correspond à ce que l’on souhaite pour l’avenir, dans 30 ou 40 ans. Est-ce que ce sera suffisant en fonction de mes besoins, si je veux aider mes enfants, etc.? Bien sûr, en début de carrière, il y a peut-être d’autres priorités; à chacun d’apprécier pour lui-même. Mais si l’on peut cotiser à son rythme, sans s’imposer une trop lourde charge, mieux vaut ne pas attendre de trop longues années."

Si l’on est salarié, on peut éventuellement bénéficier du plan de pension de son employeur: ce sont les "assurances groupes". Mais pour les indépendants, le "maître-achat" en matière de prévoyance reste la PLCI: la Pension Libre Complémentaire pour Indépendants. Pourquoi? "Parce que la cotisation est libre, qu’elle est déductible à 100% dans les frais professionnels et que l’épargne est très peu taxée." Il est d’ailleurs encore possible de cotiser cette année: "La cotisation est constituée sur l’année fiscale; si vous n’avez rien versé avant le dernier trimestre, pas de problème, mais attention: on conseille aux indépendants de le faire avant le 27 décembre, parce que la caisse d’assurances sociales ne peut délivrer d’attestation fiscale, donc déduire à l'impôt, qu'à partir de la date à laquelle elle a reçu l'argent. Si vous effectuez le virement trop tard, votre caisse sera créditée en janvier…"

Seul inconvénient: la PLCI est plafonnée. "Pour les dirigeants d’entreprises ou les indépendants qui bénéficient de hauts revenus, il existe des compléments, mais le gain fiscal est un peu inférieur."

Pour aller plus loin: testez l’assistant pension de Xerius et évaluez l’optimisation fiscale de votre pension.

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