oBelgix, de chef d’entreprise à star des tribunes

19/12/2022
Entreprendre
D.R.

‍Au quotidien, Nicolas Dardenne est entrepreneur – et même "serial entrepreneur". Mais les jours de match, il se transforme en oBelgix, le supporter le plus célèbre des Diables Rouges! Une "marque" qu’il gère parallèlement à ses activités professionnelles.

Tous les amateurs de foot connaissent Manolo, dont la grosse caisse soutient l’équipe d’Espagne depuis 40 ans. Chez nous, on connaît de mieux en mieux oBelgix, ses tresses, son casque à cornes et ses braies noir-jaune-rouge: un déguisement qui cache… un patron, Nicolas Dardenne (Talent Acquisition Academy, Lieutenant Guillaume, D-Network…), par ailleurs diplômé de l’EPHEC.

"Au départ, je m’étais rendu à la Coupe du monde au Brésil, en 2014, et j’avais réalisé que je pouvais faire un peu de buzz", raconte-t-il. "Ça m’a donné envie d’en faire plus, de me créer un personnage. J’ai trouvé un déguisement d’Obélix, que j’ai peinturé aux couleurs belges et avec lequel je suis allé voir un amical France-Belgique à Paris, l’année suivante. Pour y ajouter une touche supplémentaire, j’ai acheté un poulet rôti aux Champs-Elysées – le coq, symbole de la France ! – que j’ai réussi à faire entrer dans le stade et qui m’a valu une certaine attention, jusqu’à ce que la sécurité me le confisque. Mais avant de leur donner, je l’ai à moitié dévoré devant les supporters. Ce jour-là, les Diables Rouges ont ‘bouffé’ les Français, 3-4, et voilà, c’est parti de là!"

Entretemps, oBelgix est devenu un petit phénomène : sous son déguisement, Nicolas est assailli de demandes de selfies et régulièrement exposé dans la presse – même cette année, alors qu’il n’est pas allé au Qatar pour des raisons éthiques.


Pourquoi un tel succès, alors que d’autres supporters, non moins déguisés, n’ont pas cette visibilité?

"Sans doute parce que je me suis donné un nom, donc une marque, avec sa page web, son compte Facebook, etc. Bref, j’ai fait du branding. Ensuite, parce que le personnage est sympa: j’essaie de donner une belle image du supporter, de promouvoir le fair-play. Mais le vrai tremplin, c’est que je suis passé à la une du Laatste Nieuws avec une double photo: d’un côté, le patron en costume-cravate, et de l’autre, oBelgix. La preuve qu’on peut être sérieux dans sa profession et capable de s’amuser sans se prendre au sérieux!"

Entre le professionnel et le personnage excentrique, pas de confusion? "Les deux images sont inévitablement liées. Dans mon métier, les gens savent que je suis oBelgix, mais ça ne m’a jamais valu de réactions négatives, au contraire! Ça m’a même ouvert des portes. J’ai créé oBelgix parce que j’adore le foot et que je trouvais ça fun – et aussi parce que j’aime bien montrer un peu de patriotisme; on en manque en Belgique. Je ne l’ai pas fait pour le business. Mais je suis étonné du nombre de gens qui me contactent en disant ‘On aimerait travailler avec oBelgix, il a l’air pro et sympa!’ Un impact que j’avais totalement sous-estimé."

Son prochain challenge: être reçu au Palais royal!

Info: oBelgix

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