Avec 1,7 millions d’utilisateurs réguliers en Belgique, LinkedIn n’est pas le réseau social le plus populaire – YouTube, Facebook ou Instagram sont devant –, mais c’est un réseau ciblé, fréquenté par des professionnels. Et c’est peut-être celui qui offre aujourd’hui les plus belles opportunités de business. C’est du moins l’avis de Sophie Boulanger, coach spécialisée.
"Si je me suis lancée dans le coaching LinkedIn, c’est d’abord parce que, dans ma propre carrière, cela m’a beaucoup apporté", témoigne Sophie Boulanger. LinkedIn a d’abord été son principal canal d’acquisition dans son premier job, au service d’une plateforme de marketing, puis l’a aidée à se faire connaître quand elle a lancé sa propre start-up, en pleine crise du covid. "J’ai répondu au post d’un journaliste en quête de témoignages d’entrepreneurs qui s’étaient lancés pendant la crise; ça m’a valu un article dans Trends-Tendances et mes premiers clients. À partir de là, j’ai été de plus en plus présente sur le réseau et j’ai pu constater toute sa puissance."
Aujourd’hui reconvertie en coach, elle aide les entrepreneurs à en tirer le meilleur parti: "Je pense que LinkedIn reste largement sous-exploité; pourtant, c’est le réseau B2B par excellence. Bien sûr, Facebook ou Instagram peuvent être utiles, mais ils sont saturés; par ailleurs, les comportements n’y sont pas les mêmes: on y va surtout pour se détendre, alors que sur LinkedIn, les gens vont proactivement chercher des réponses à leurs problèmes."
Les chances de se faire remarquer sur LinkedIn sont d’autant plus grandes que la majorité y reste silencieuse:
"Aujourd'hui, seuls 3,7% des personnes prennent la parole sur LinkedIn. Ça veut dire que, même si le contenu n'est pas bon – bien sûr, mieux vaut qu'il soit bon –, le seul fait de poster permet d’être visible, donc de vendre ses services."
Ses meilleurs conseils pour bien exploiter LinkedIn? "D’abord, savoir pourquoi on y est et avec quels objectifs. Ensuite, connaître son audience: qui sont vos clients? quels sont leurs besoins? Sur cette base, on peut proposer des réponses."
"Sur le fond, je conseille souvent d’alterner les contenus en fonction de trois piliers: parler de son expertise – dans mon cas, la création de contenu et la vente –; parler de sa propre histoire, qui ont est, pourquoi on fait ce qu’on fait – c’est ce que j’appelle l’entrepreneuriat –; et aussi partager un peu de ses passions et de ce qui nous inspire. Choisir ces trois piliers permet d'attirer une audience qui résonne avec ce qu’on partage."
"Sur la forme, j’insiste toujours sur le fait qu’il est important de parler de soi et se montrer. C’est parfois difficile au début, parce qu’on a l’impression que c’est égocentrique, mais il faut se mettre à la place des utilisateurs: quand on regarde un contenu, on aime savoir à qui on a affaire."
"Le plus difficile", conclut-elle, "c’est le premier pas: oser être visible. C’est un shift mental à opérer ‘One day or day one? You decide!’"
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