Kosha: des vêtements de sport étiquetés responsables

18/1/2022
Entreprendre
(Photo Kosha)

Quand elle a lancé sa marque de vêtements de sport, Alexandra Bedoret a voulu le faire en accord avec ses valeurs: en respectant l’humain et la planète. Quatre ans plus tard, le pari est tenu. Et si elle envisage à présent de céder son activité, ce ne sera pas à n’importe qui.

Après ses études de marketing à l’EPHEC, suivies d’un master en communication, Alexandra Bedoret a travaillé dans diverses entreprises du secteur de l’habillement. Si elle a décidé de lancer ses propres vêtements de sport et de yoga, en 2017, c’est, explique-t-elle, parce qu’elle n’était plus en accord avec certaines pratiques du marché: "Dans le secteur du sport et du loisir, très peu de marques émergent avec de vrais engagements sociaux et environnementaux. C'était mon envie pour Kosha."

Mais comment s’assurer du respect de ces engagements, tout au long de la chaîne des fournisseurs? "Je dessine tous mes modèles; je ne fabrique pas. En revanche, j’ai voulu sourcer mes tissus moi-même, pour être sûre de leur provenance, en privilégiant l’Europe et les circuits courts. Aujourd’hui, mes tissus viennent de France, d’Italie, du Portugal..." Le plus difficile? "Trouver une manufacture qui accepte de produire des petites séries; la plupart ne travaillent pas en-dessous de 500 pièces. J’ai trouvé un partenaire en Lituanie, très flexible et de très bonne qualité. Je suis allée sur place, j’ai pu voir les conditions de production, établir des liens de confiance…"

Les matières semblent moins problématiques: "Heureusement, en sport, on n’utilise pas de coton! Au début, j’ai été freinée par la fibre de bambou, surtout produite en Asie, mais aujourd’hui on trouve aussi des producteurs européens. Je n’utilise pas de tissus bio, parce que ça n’existe pas encore, alors je me suis tournée vers les fibres recyclées: surtout du polyester et du polyamide. C'est super varié; ça permet plein de choses."

Aujourd’hui, Kosha est distribuée dans quelques concept stores, via des centres de sport et de yoga, ainsi que sur internet. La demande est là. Pourtant, Alexandra songe à céder sa marque: "J’ai mis énormément d’énergie dans ce projet depuis quatre ans, mais ma vie familiale ne me permet plus de le développer comme je l'entends. Donc, je cherche quelqu'un qui aura la même motivation, que je pourrai former et accompagner pour reprendre l’entreprise."

Et si elle avait un conseil à donner aux néo-entrepreneurs?

"Rencontrez les gens! Plutôt que d'envoyer un mail, n’hésitez pas à téléphoner et à vous déplacer. Le relationnel, c’est super important."

"N’ayez pas peur non plus qu’on vous ‘vole’ vos idées: il y a peu de chance que quelqu'un veuille lancer le même projet que vous, au même moment, et qu’il parvienne au même stade de développement. Bref, bougez! Le plus souvent, les gens sont bienveillants. Et si on est mal reçu, eh bien c'est une porte qui se ferme pour une autre qui s'ouvre. C’est une étape pour grandir!"

Info: feelkosha

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