Filières techniques: et pourquoi pas un master?

4/10/2021
RH & Carrière
(Photo: Alexas Fotos/Pixabay)

Dans les filières techniques, beaucoup d’étudiants se contentent d’un bachelier avant d’entrer sur le marché du travail – et il est vrai que dans ces spécialités, le travail ne manque pas. D’autres, comme Xavier Batuleji, font le choix d’un master.

Depuis quelques mois, Xavier Batuleji est ingénieur "rolling stock" à la SNCB: il analyse les multiples données techniques automatiquement transmises par les trains pendant la circulation (par exemple les temps de freinage ou l’ouverture des portes), à des fins de maintenance prédictive. Un travail essentiel pour garantir la sécurité et la continuité du service aux voyageurs.

Avant d’en arriver là, Xavier a obtenu un bachelier en électromécanique à l’EPHEC, complété d’un diplôme d’ingénieur industriel en automatique, décroché en 2020 à l’HELHA – la Haute École de Louvain en Hainaut.

"Au départ, je n’avais pas envisagé cette passerelle. J’étais décidé à prolonger ma formation, mais j’imaginais le faire en cours du soir, tout en travaillant. J’ai finalement changé d’avis à quelques jours de la rentrée."

"Ce sont mes parents qui m’ont convaincu de poursuivre encore un peu mes études à plein temps – et puis, j’étais bien conscient de la difficulté de combiner les études et un premier emploi."

Xavier le reconnaît: passer d’un cursus à l’autre ne va pas de soi. "C’est un autre niveau, plus approfondi, qui demande une adaptation. Alors que le bachelier donne beaucoup de place à la pratique, le master comprend davantage de matière théorique. C’est très riche, mais parfois frustrant: en master, on fréquente beaucoup moins l’atelier. J’avoue que la transition a été un peu difficile; quand on a pris l’habitude des cours pratiques, des stages, bref d’y ‘mettre les mains’, on a un peu de mal à retourner vers les syllabus et les schémas. Mais c’était mon choix et ça m’a plu."

Même si son entrée dans la vie active a été perturbée par l’épidémie de covid, Xavier Batuleji n’en a pas trop souffert: "C’est vrai que mon dernier semestre d’études s’est déroulé essentiellement à distance et que les projets de groupe ont été affectés. Cela m’a aussi privé d’un Job Day où la plupart des étudiants trouvent un premier emploi. Mais finalement, une fois diplômé, je n'ai pas eu l'impression d'avoir de grandes difficultés à trouver du travail."

S’il a un conseil à donner aux étudiants tentés par le master, c’est de ne pas se décourager: "Au début, c’est vrai, ça peut paraître insurmontable. Mais avec du courage et du travail, on s’en sort. La preuve, c’est que nous étions 5 bacheliers de l’EPHEC à nous lancer dans le master et nous avons tous réussi. Cela veut tout de même dire que nous étions bien préparés. Je sais d’ailleurs que le programme de bachelier évolue pour s’orienter davantage vers le master."

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