Partir en mission commerciale, comme de vrais entrepreneurs: c’est ce que viennent d’accomplir des étudiants de l’EPHEC aux États-Unis. Fin 2019, Florient Pieraert avait vécu la même expérience au Québec. Il nous raconte ses souvenirs.
Une mission économique, pour les entreprises qui y participent, c’est l’occasion de découvrir un marché étranger et d’y nouer des contacts, voire plus si affinités. La Belgique et ses régions en organisent plusieurs par an, dont les célèbres "missions princières".
En collaboration avec l’Awex (l’agence wallonne à l’exportation), l’EPHEC organise elle aussi de telles missions pour ses étudiants en marketing, option business international. Une opportunité pour eux de découvrir la réalité du terrain. Car, attention, c’est beaucoup plus qu’un exercice: les entreprises partenaires leur confient de vrais dossiers et espèrent de vrais résultats.
Florient Pieraert, qui travaille aujourd’hui chez GSK, a eu cette chance. Quelques mois avant de décrocher son diplôme, il a participé à l’une de ces missions collectives Explort Awex, pendant une dizaine de jours, à Québec et Montréal. "Nous étions une quarantaine d’étudiants, répartis en groupes de trois ou quatre", raconte-t-il. "Chaque groupe était assigné à une entreprise belge, avec des objectifs variables."
Pour préparer leur voyage, les étudiants ont commencé par analyser "leur" entreprise: "La nôtre était active dans le domaine médico-chirurgical et souhaitait explorer le potentiel de son produit sur le marché québécois. Nous avons d’abord étudié sa documentation, puis nous avons eu l’occasion de la visiter, rencontrer son directeur du marketing, poser nos questions…"
L’étape suivante consistait à réaliser une étude de marché et prendre des contacts au Canada, en vue d’organiser des rendez-vous. Puis vint le moment de vérité: celui du départ.
"Sur place, tout s’est très bien passé – et même mieux que l’entreprise ne l’attendait puisque, dans la foulée, ils ont signé leurs premiers contrats alors que nous recevions nos diplômes. Et ils ont commencé à exporter dès l’année suivante!"
Après la mission, Florient devait enchaîner avec un stage dans les locaux québécois de l’Awex. L’épidémie de covid l’a contraint à rentrer plus tôt que prévu – et finir son stage à distance, en décalage horaire! Il retire cependant de l’aventure un bilan très positif: "La mission m’a permis de mieux me connaître et de confirmer mes dispositions pour la gestion de projet, ce qui était mon rôle dans le groupe. Aujourd’hui, je travaille d’ailleurs comme Project Manager – et dans le secteur médical. C’est la même chose pour mes camarades: celui qui s’occupait de la prospection et des contacts est devenu Business Development Manager; l’autre, qui s’était chargé d’étudier la documentation et les chiffres, est à présent Data Aanalyst."
Régulièrement, Florient revient partager cette expérience avec les candidats aux futures missions.
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