Des entrepreneurs de 20 ans

5/9/2021
Entreprendre
(Photo pch.vector - www.freepik.com)

Pourquoi remettre ses rêves à demain si on peut les réaliser dès aujourd’hui? C’est pour encourager les vocations, accompagner les projets et faciliter leur mise en œuvre qu’a été créé le statut d’étudiant-entrepreneur.

"Il y a une graine d'entrepreneur en chacun de nous. Et ce serait dommage qu’au moment où éclot l’envie de créer quelque chose, l'étudiant n'ait pas les bons outils à sa disposition", entame Nicolas Casula, coach au sein de la cellule EPHEC Entreprendre – et entrepreneur lui-même. "C’est cela, l’idée du programme d’étudiants-entrepreneurs: répondre aux attentes entrepreneuriales des étudiants avec la meilleure boîte à outils possible, quels que soient les projets portés."

Concrètement, l’école accorde un statut d’étudiant-entrepreneur à ceux qui proposent un projet d’entreprise qu’elle estime réalisable et viable. Cela leur offre certaines facilités, ainsi que l’accès à différentes ressources: du coaching personnalisé, des contacts, un local...

Objectif: leur permettre de concrétiser leur projet tout en poursuivant leur parcours académique.

Ce statut est accessible dans tous les départements, y compris en promotion sociale. Il peut être obtenu dès la première année de bachelier; il est ensuite renouvelable, en fonction de l’avancement du projet. "En 3e année, l’étudiant peut encore bénéficier de ressources supplémentaires, dont la possibilité d’accomplir son stage et son travail de fin d’études dans le cadre de son projet."

Précisons qu’il s’agit d’un statut académique et non légal, mais qui peut se combiner au statut d’indépendant, avec des avantages fiscaux à la clé, dès lors que l’étudiant crée un numéro d’entreprise. Tous les projets n’atteignent cependant pas ce stade: "En moyenne, 60 à 70 étudiants s’adressent chaque année à la cellule Entreprendre, pour du coaching ponctuel ou pour des questions spécifiques. Parmi eux, 40 à 45 obtiennent le statut d’étudiants-entrepreneurs. Cette année, 8 projets ont abouti à la création d’une entreprise viable; 10 ou 15 autres ont ouvert un numéro de TVA avant d’arrêter, par choix ou parce qu'il n’y avait pas de marché. D’autres encore sont en pré-création."

En observateur privilégié, Nicolas Casula a vu évoluer les motivations des étudiants: "Là où, voici 10 ou 15 ans, on prenait exemple sur la Silicon Valley et Steve Jobs, avec la volonté de ‘faire de l’argent’, il me semble qu’on est aujourd’hui plus souvent sur des projets plus locaux, moins économiques et plus sociétaux. Les étudiants cherchent davantage à avoir un impact direct sur la société qui les entoure. Ce que je remarque aussi, c’est que l'entrepreneuriat n’est plus vu comme une filière de repli quand on n’a pas réussi finance ou stratégie, mais comme une véritable issue porteuse de sens. Et quand je vois ces étudiants qui s’y engagent comme dans un projet de vie, je suis assez confiant. Je pense qu'avec eux, on est entre de bonnes mains pour les 20 prochaines années!"

Info: EPHEC Entreprendre

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