Edito: Apprendre et entreprendre

2/5/2022
Idées
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"Entreprendre des études"? Yes, please! J'achève ma première année d'étudiante-entrepreneuse, et même si ce n'est pas tous les jours facile, c'est surtout une énorme stimulation.

Il faut d'abord que je vous explique comment c'est arrivé: en 2019, après le certificat de secondaires, j'ai voulu prendre une année sabbatique. Pour faire une pause, voyager, expérimenter et mettre de l'ordre dans mes idées avant d'orienter mon choix d'études. Puis est arrivé le covid. Fini de voyager…

Qu'à cela ne tienne, j'ai continué mon "Tour du monde en Belgique", qui est devenu un livre – en fait un guide, où je présente des endroits méconnus ou insolites, que j'identifie à d'autres lieux de la planète. Je l'ai fait pour consoler tous ceux qui, comme moi, ne pouvaient plus partir. Je pensais que seules mes copines l'achèteraient pour me faire plaisir, mais il a cartonné! Puis j'ai pris une deuxième année sabbatique, parce qu'il y a eu un deuxième livre, que je me suis mise à organiser des balades, et qu'avant d'avoir compris ce qui m'arrivait, j'étais devenue entrepreneuse.

C'est ce parcours qui m'a mis sur la voie des études de marketing à l'EPHEC. Pourtant, j'aime bien dire qu'on n'est pas obligé de faire des études, mais il m'a semblé que ça m'aiderait dans mon projet. Et puis, je connaissais la réputation de l'école et j'aimais bien sa mentalité.

On ne va pas se mentir, ce n'est pas facile: quand on est entrepreneur, on a des obligations, des clients à satisfaire… Mais quand on est étudiant, on a des travaux à rendre, des examens à préparer. Bref, le double de priorités et de deadlines.

Côté études, j'avoue qu'il y a des devoirs que je ne fais pas, parce que je n'ai pas le temps et qu'ils rapportent peu de points. Côté entreprise, j'ai dû réduire le nombre de balades. Je n'ai pas la vie d'autres étudiants; je ne fais pas trop la fête; je me sens d'ailleurs parfois en décalage – d'autant que je suis un peu plus âgée que la moyenne. Mais dans mon métier d'entrepreneuse, je suis beaucoup plus jeune que ceux avec qui je dois négocier…

C'est le grand écart permanent, mais quelle stimulation! J'ai surtout l'impression d'avancer terriblement vite, d'apprendre énormément. En cours, la théorie n'est plus de la théorie: elle est en prise directe avec mon activité; je peux la raccorder à ma pratique et je la comprends mieux. Quand l'école visite un salon et qu'on discute avec des starters, j'ai quelque chose à partager avec eux. Ça inspire mon activité et je me sens rassurée de rencontrer des jeunes qui, comme moi, portent déjà des projets.

En fait, je ne sais pas si j'aurais été capable d'étudier SANS entreprendre: les deux se nourrissent mutuellement.

Je me rends bien compte que cette aventure-là n'est peut-être pas donnée à tout le monde, mais si elle vous tente, allez-y! Allez-y à fond! Le pire qui puisse vous arriver, c'est d'être arrêté et de devoir trouver une solution qui vous conviendra mieux.

Marie Voght

Étudiante-entrepreneuse, 1re bac marketing

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