Un conseil aux starters: "fail fast!"

31/8/2021
Entreprendre
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"Plantez-vous vite!": tel est, en substance, le conseil donné par Aurélien Troonbeeckx aux start-ups qu’il accompagne dans le cadre du programme Start it @KBC.

"L’un des principaux problèmes des start-ups, si pas le principal, c’est de construire quelque chose dont personne ne veut. Ils ont une idée, ils bossent dessus, mais sans sortir du bureau. Et finalement, ils sortent un produit qu’ils trouvent génial mais que personne n’est prêt à acheter."

Ces mots sont ceux d’Aurélien Troonbeeckx, coach au sein de Start it @KBC, lui-même fondateur d’une start-up dans une vie précédente. Chaque année, via cet incubateur d’entreprises, la banque KBC et les autres partenaires de Start it accompagnent 130 projets en Flandre et à Bruxelles, sélectionnés sur base d’une candidature écrite puis d’un pitch. Au programme, pour les lauréats: 12 mois de coaching, de formations et d’échanges avec des professionnels de multiples domaines. "Une fois qu’ils entrent, le programme est gratuit. On ne demande pas non plus d’equity. Tout ce qu’on leur demande, c’est de renvoyer l’ascenseur: aider d’autres start-ups dans la communauté."

"Si je n’avais qu’un seul conseil à donner aux starters, c’est celui-là: allez vers le marché dès que possible. ‘Get out of the building!’"

"Allez voir vos clients potentiels et faites-les payer : s’ils ne sont pas prêts à signer une pré-commande, c’est peut-être que le produit ne leur plaît pas tant que ça. Et s’ils signent, ça vous facilitera le travail pour aller voir les banques, lever des fonds, entrer dans un accélérateur, recruter – et trouver d’autres clients. C’est beaucoup plus simple de dire: ‘J’en ai déjà vendu 10, veux-tu être le 11e?’, plutôt que ‘Veux-tu être le premier à me faire confiance?’"

"Mais c’est normal de se planter", insiste-t-il. "90% des start-ups se plantent. Se tromper d’hypothèse, de pricing, commettre une erreur de recrutement, c’est le meilleur moyen d’apprendre. Et même arrêter le projet, c’est parfois la meilleure chose à faire. L’un de nos objectifs, au-delà de la start-up, c'est de former des entrepreneurs qui sortent avec un bagage et qui conservent l'envie d'entreprendre."

Un autre défi que pointe Aurélien Troonbeeckx, c’est celui des moyens humains: "Beaucoup de start-ups échouent, soit parce qu'elles n'ont pas les bonnes compétences, soit parce que les partenaires n'ont pas la même vision des choses. Une bonne convention d’actionnaires, ça évite beaucoup de problèmes."

Heureusement, il y a beaucoup de belles réussites. "Je pourrais vous en citer plein ! Smooved dans l’immobilier, Turbulent dans le secteur de l’énergie, Soda dans le big data… L’un dont je suis fan, c’est Wheel The World: une agence de voyages pour personnes à mobilité réduite. Un projet à finalité humaine, à fort impact, mais aussi international, scalable, innovant, ambitieux… : tout ce qu’on aime chez Start it!"

Info: Start it @KBC

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