Le propre des étudiants, c’est d’apprendre – et même, de préférence, vouloir apprendre. C’est-à-dire être curieux, s’informer, se cultiver, trouver des centres d’intérêts. Bref, élargir ses horizons pour devenir, un peu plus, soi-même.
Passer de la rhéto aux études supérieures, c’est un peu changer de planète. On passe de la classe à l’auditoire, du petit monde de l’école aux grands horizons du campus. D’un monde où l’enseignement vous était donné à un autre, où l’on choisit ce qu’on veut apprendre. Un nouveau monde, où l’on est à la fois plus autonome et plus responsable. Un cap. Une charnière.
Le moment est idéal pour s’ouvrir à de nouvelles connaissances, de nouvelles relations, de nouvelles expériences: tous les chemins s’offrent à nous. Chacun peut aller où bon lui semble. Et pour commencer, choisir les études qui lui conviennent le mieux.
Mais comment savoir lesquelles? Certains connaissent leur vocation. Pour eux, le choix est évident. D’autres hésitent, ou même ignorent quelles sont les possibilités: université ou haute école? cycle court ou cycle long? qu’y a-t-il dans un programme d’économie, de bio ou d’électronique?
Ma propre démarche a été de m’informer autant que possible: visiter les salons étudiants, fréquenter les journées portes ouvertes, assister à des événements ou des conférences – même dans des domaines qui m’étaient a priori étrangers. Réunir un maximum d’informations, c’est ce qui m’a permis d’éclairer mon choix.
Ce qui vaut pour le choix des études vaut dans beaucoup d’autres domaines: l’information est très largement disponible. Elle nous enrichit. Nous aide à développer nos goûts, forger nos opinions, construire notre personnalité. Il ne tient qu’à nous de la saisir.
Suivre un minium l’actualité me paraît essentiel pour comprendre le monde qui nous entoure et le rôle que nous pouvons y jouer – au fait, nous voterons dans un an, et pour certains d’entre nous ce sera la première fois. Pour les mêmes raisons, je pense qu’il est important de connaître les "fondamentaux" du pays: quelles sont les compétences d’une commune? d’une région? etc.
Plus largement encore, je pense que la culture générale est toujours un bon investissement: s’intéresser à l’histoire, aux arts, à la culture, aux sciences, aux découvertes – même si le but n’est pas de devenir un expert –, c’est toujours un bon moyen de nourrir sa réflexion, sa créativité, mais aussi de jeter des ponts entre différents savoirs. C’est aussi un bon moyen de se découvrir de nouveaux centres d’intérêt et même se créer des amitiés: on trouve toujours un sujet de conversation!
Enfin, la vie étudiante offre l’occasion de s’engager: s’investir dans un cercle, un kot à projet, une association, un conseil étudiant… Encore d’autres possibilités d’apprentissage et de rencontres.
Un campus, c’est comme une petite ville très active, où il y a toujours beaucoup à faire ou à voir. Ce serait tellement dommage de rester dans sa bulle!
Corentin Choufani,
3e bac en droit
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