Edito: Des langues pour aller plus loin

3/10/2022
Idées
(Photo Nick Fewings/Unsplash)

Il y aurait environ 280 millions de francophones dans le monde. Cela fait tout de même 7,6 milliards de gens qui parlent d'autres langues! Apprendre une ou deux langues étrangères (au moins) est indispensable pour les comprendre, commercer ou travailler avec eux.

Selon le site Ethnologue, c'est le mandarin qui est aujourd'hui la langue comptant le plus de locuteurs natifs (avec 920 millions de personnes, contre 370 millions seulement pour l'anglais). Mais si l'on tient compte de tous les locuteurs (aussi ceux dont ce n'est pas la langue maternelle), c'est bien l'anglais qui est la première langue mondiale (parlée par 1,45 milliard de personnes), devant le mandarin, l’hindi et l’espagnol. Le français n'est que la 5e langue mondiale.

J'ai de la chance : je parle trois langues de ce "top 5". De nationalité franco-américaine, j'ai vécu en France et aux États-Unis, mais j'ai aussi voyagé plusieurs mois au Pérou – et aujourd'hui, je vis et j'étudie en Belgique! Je parle donc français, anglais et espagnol. Mes expériences professionnelles m'ont permis d'y ajouter de bonnes notions de néerlandais (et un peu d'italien).

Être polyglotte est un atout très solide sur un marché du travail de plus en plus compétitif, même si on n'a aucune intention de s'expatrier. En fait, c'est une nécessité.

On peut déjà l'observer dans un pays comme la Belgique, avec ses trois langues nationales, sa capitale européenne et sa population multiculturelle. On a d'ailleurs coutume de le dire : pour le moindre emploi à Bruxelles, il faut être (au moins) bilingue.

Je l'ai remarqué dans mes expériences professionnelles: mes compétences linguistiques ont toujours beaucoup intéressé les recruteurs. Actuellement, j'occupe deux jobs étudiants de réceptionniste, en Région flamande. L'un auprès d’un cabinet médical, l'autre dans le centre de testing covid d'un hôpital. Je peux dire que je les ai décrochés grâce aux langues, même si, au départ, je ne maîtrisais pas bien le néerlandais (que j'ai pu améliorer par la pratique quotidienne). Chaque semaine, nous recevons des patients qui ne parlent pas le néerlandais et c’est souvent moi que mes collègues viennent chercher pour les prendre en charge.

Dans une expérience précédente, en service clientèle, je devais pratiquement changer de langue à chaque appel téléphonique – et parfois avec chaque collègue, dont certains ne parlaient ni français, ni néerlandais.

Dans un monde internationalisé, où l'on voyage, où l'on se parle, où l'on achète, on vend, on commerce par-dessus les frontières, on ne va pas très loin si on ne parle que sa langue maternelle. And that's for sure!

Sebastiana Lucien

3e bac en droit

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