Edito: Tous les bienfaits du sport

5/4/2024
Idées
(Photo Arisa Chattasa/Unsplash)

‍Incompatibles, les études et le sport de haut niveau? C’est ce que j’ai parfois entendu à l’école, quand je pratiquais intensivement la natation. Au contraire, je pense que le sport bénéficie aux études: c’est une école de vie, d’effort, de motivation, de gestion du stress… C’est aussi une respiration. L’occasion de nouer d’autres contacts et d’élargir ses horizons.

Le sport de haut niveau est parfois regardé avec méfiance à l’école – que ce soit par certains enseignants ou certains étudiants: "Tu n’auras pas assez de temps pour étudier"; "Tu ne pourras pas sortir avec tes amis; tu vas perdre les meilleurs moments de ta jeunesse".

Tout cela, je l’ai entendu en secondaires, quand je pratiquais la natation en compétition, ce qui réclamait une vingtaine d’heures d’entraînement par semaine – et davantage encore pendant les vacances et les stages. À présent, j’ai abandonné la natation, à cause d’une blessure. Je continue à m’entraîner une dizaine d’heures par semaine et à prendre part à des compétitions, mais cette fois en danse de salon. Si vous avez déjà vu "Danse avec le stars", vous comprendrez qu’il ne s’agit pas d’aller au bal, mais d’une vraie pratique sportive, qui réclame de la condition physique.

Je n’ai jamais considéré que le sport puisse s’opposer aux études. Personnellement, je n’y ai trouvé que des bénéfices – à commencer, bien sûr, par l’harmonie du corps et de l’esprit: être en bonne forme physique, c’est être en forme pour étudier.

Mais c’est bien plus que cela. À l’école secondaire, le sport a été un élément de motivation: il fallait que mon travail scolaire soit accompli pour me permettre d’aller m’entraîner. C’est aussi une école de l’effort, de la persévérance et même de la gestion du stress. En compétition, le stress est permanent, mais il faut apprendre à le maîtriser pour rester performant: si on passe une nuit blanche la veille d’un championnat, le fiasco est assuré. C’est la même chose la veille d’un examen.

En fait, mes résultats scolaires ont plutôt souffert de l’absence de sport. Après l’abandon de la natation et avant de découvrir la danse sportive, j’ai connu une période où je ne pratiquais plus, ce qui m’a fait perdre mon rythme de travail.

Pour moi, l’un va avec l’autre: la dynamique sportive m’entraîne dans la dynamique des études. C’est une dynamique de vie, tout simplement.

Et les sorties? Et les amis? C’est vrai que je me suis privée de beaucoup de soirées, mais cela ne m’a pas manqué. J’ai vécu d’autres choses. Je n’ai pas l’impression d’avoir "perdu ma jeunesse", mais d’avoir connu "une autre jeunesse", où je me suis sans doute fait plus d’amis: ceux de l’école, et ceux du sport.

Aujourd’hui encore, le sport – que je continue à pratiquer même en blocus – m’offre une respiration, un moment différent, où je suis ailleurs, où je suis quelqu’un d’autre, qui vit d’autres choses. C’est un facteur d’équilibre; un bienfait à portée de tous, quel que soit le niveau auquel on le pratique.

Tania Goblet

3e bac en droit

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