Bien-être: comment recharger ses batteries

6/5/2025
RH & Carrière
(Photo 123RF Free Images)

Comment veiller à notre santé mentale dans un monde stressant et anxiogène? C’est l’enjeu auquel s’attache Caroline Depuydt, médecin psychiatre, auteure de plusieurs livres dont "Bien dans ma tête grâce aux neurosciences" (éd. Kennes). Elle tâche de sensibiliser aux méthodes qui permettent d’entretenir et renforcer le bien-être psychique et viendra en parler, au mois de juin, lors d’un webinaire organisé par l’EPHEC.

"Si on prenait soin de nous-mêmes comme de nos smartphones, on irait sans doute mieux", ironise Caroline Depuydt, qui ne plaisante toutefois qu’à moitié: "Nous sommes très soucieux de nos smartphones. On surveille leur niveau de batterie; on veille toujours à bien les charger pour qu’ils fonctionnent correctement. Mais on fait beaucoup moins attention à notre propre niveau d’énergie: où en est notre batterie interne? et comment la recharger?"

Nous vivons, constate-t-elle, dans un monde éprouvant. "L’actualité nous submerge d’informations difficiles: crise climatique, difficultés économiques… Tout cela crée une ambiance assez angoissante. On le constate d’ailleurs: beaucoup de gens ne vont pas bien, notamment parmi les jeunes." Aux épreuves communes s’ajoutent parfois encore des épreuves personnelles, telles qu’un deuil, une séparation, un stress professionnel… Comment faire pour les affronter aussi sereinement que possible?

"Quand on ne va pas bien, on peut aller chez le médecin. C’est d'ailleurs important de le faire, de se traiter et peut-être prendre des médicaments. Mais on peut aussi voir comment s’armer d'outils pour nous aider nous-mêmes."

"Or il en existe, qui sont gratuits, validés scientifiquement et faciles à appliquer. C’est ce que je m’efforce de montrer."

Le premier d’entre eux, fondamental, c’est tout simplement… le sommeil! Caroline Depuydt évoque aussi la cohérence cardiaque: "C’est très efficace. Je la pratique, mes proches et mes patients également. Et c'est surtout très simple puisqu’il s’agit d’inspirer 5 secondes, puis d'expirer 5 secondes, et cela pendant 5 minutes. Cela agit sur le système parasympathique, qui est la branche du repos de notre système nerveux autonome, avec un effet objectivé qui dure 3 à 5 heures."

Le sport, bien sûr, est vivement recommandable, pour notre santé physique tout autant que notre santé mentale: "Se mettre en mouvement diminue le cortisol, qui est une hormone de stress; ça stimule la sécrétion d'endorphine, qui est un antidouleur naturel, ainsi que la production de BDNF, qu’on appelle ‘l'engrais du cerveau’: il favorise la neuroplasticité, ce qui facilite l’apprentissage et nous permet de conserver notre flexibilité cognitive. Bref, plein de bénéfices!"

Autant de méthodes souvent très simples et de bon sens. Les connaître et comprendre leurs mécanismes peut nous aider à trouver la motivation pour les mettre en œuvre, explique Mme Depuydt. "Tout cela n’a rien de magique; ce n'est pas non plus la panacée, mais cela peut vraiment nous aider".

Bien dans ma tête? Oui! Caroline Depuydt nous ouvre sa boîte à outils du mieux-être! Elle nous présente, parmi de nombreuses méthodes qu’elle a expérimentées, celles qui ont fait leurs preuves : méditation, cohérence cardiaque, yoga kundalini, etc. Pour les partager, participez au webinaire gratuit qu’elle animera ce 17 juin pour l’EPHEC.

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