Achever "l’année covid" en croissance? Chiche!

30/3/2021
Entreprendre
(photo pxhere.com)

Digizik se présente comme une agence marketing spécialisée dans la musique et l’entertainment. A priori, on pourrait croire que son activité a été laminée par la crise du covid-19. En réalité, Digizik a achevé l’année 2020 en… croissance!

François Charles, cofondateur de l’agence et ancien de l’Ephec (il y a décroché un diplôme en commerce international en 2009) nous explique ce prodige. "Évidemment, nous avons été impactés. Le 13 mars, quand le confinement a été annoncé, tous les projets en cours se sont trouvés à l’arrêt. Avec mon associé Grégory, qui gère l’antenne française, et notre CFO, François- Xavier, on s’est réunis en call et on a réfléchi à la stratégie de gestion, à l'exposition aux risques, etc. Puisque nous sommes dans l’économie du service, on a peu de frais fixes – une douzaine de salaires et notre loyer, mais c’est tout. On a donc mis les équipes au chômage économique et on a quasiment supprimé les coûts variables. Et puis, rapidement, j'ai recommencé à travailler en me disant qu’il ne fallait pas laisser la place à des concurrents."

La chance de Digizik, c’est d’avoir su développer sa clientèle sur deux axes: le divertissement d’une part (spectacle, événementiel, jeu vidéo, mode…); les annonceurs B2C de l’autre. Le premier a été très touché par les mesures de confinement; le second beaucoup moins. "Tout ce qu’on réalisait en termes de concerts, pop-up stores, tournages à l'étranger, tout cela a été bloqué. Mais le jeu vidéo a continué à bien se porter, les grands annonceurs B2C sont restés actifs, etc. Même les projets musicaux, dans la mesure du possible, on les a digitalisés."

Très vite, Digizik a mis en place une nouvelle stratégie en ne proposant plus que des services ‘covid-friendly’.

"On a fait du développement commercial en allant voir d’autres acteurs, peu ou pas impactés. Et progressivement, les projets ont recommencé à arriver. Au mois d’août, on a remis tout le monde à temps plein alors que cela ne se justifiait pas encore, mais on l’a fait pour ne pas prendre de retard sur le marché. C’est ce qui nous a permis d'avoir une très grosse fin d'année: on a réalisé sur six mois le chiffre d’affaires qu’on aurait dû faire en un an. Et je pense qu’en 2021, on va doubler notre chiffre sur le marché belge."  

François en retire deux enseignements: l’importance de savoir se remettre en question dans son rapport au marché et celle de la rigueur dans la gestion, "même si c’est moins sexy".

Info: Digizik

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