12 heures pour entreprendre durable

23/10/2024
Entreprendre
(Photo Mikhail Nilov/Pexels)

Une journée pour identifier une problématique, s’aligner en équipe sur sa compréhension, vérifier sa pertinence, la tester et enfin la pitcher devant un panel d’experts – le tout dans une perspective de durabilité: c’est le DiscoverSprint, auquel ont participé les étudiants de bac 3 en entrepreneuriat et innovation à l’EPHEC. Récit avec Stéphanie Piette, enseignante et coach de projets en création d'entreprise.

Comment transformer une idée en business? Comment vérifier qu’une intuition correspond à un réel besoin et peut devenir une opportunité d'affaires? Avant même d’établir un business plan, c’est la question qui se pose à tout candidat-entrepreneur. Or, la réponse est rarement claire et nette, explique Stéphanie Piette.

"L’enthousiasme nous pousse à plonger sur une solution qui paraît évidente, parce qu’on a envie de la développer, alors qu’on n’a pas encore bien cerné le problème ni le marché. C’est humain. C’est pour ça que nous avons voulu proposer un parcours pédagogique qui permette aux étudiants d’approfondir leurs idées."

"Einstein disait: ‘Si j'avais une heure pour résoudre un problème, je passerais 56 minutes à réfléchir à ce problème et 4 minutes à réfléchir aux solutions’. C’est un peu ce qui a guidé notre DiscoverSprint."

Le DiscoverSprint, qui s’est déroulé fin septembre, c’est une longue journée de 12 heures qui s’intègre dans un parcours de 15 semaines, au terme duquel les étudiants présenteront leur business plan à un panel d’investisseurs (qu’il s’agisse d’investissement financier ou d’expertise), en espérant les convaincre et lancer leur activité "en vrai".

"Le point de départ, c’est une frustration à laquelle on veut répondre – par exemple: comment proposer aux enfants une pâte à tartiner qui leur plaise et qui soit saine? L’enjeu du sprint, c’est de confronter les idées, les mettre en commun et les vérifier. Tout cela dans une perspective de durabilité, parce qu’on ne peut plus créer une entreprise aujourd’hui en ne se fondant que sur des critères économiques."

Passé la présentation, la journée a commencé par une balade inspirante – car on réfléchit mieux en marchant. Ensuite, les étudiants, répartis en groupes de six, sont passés à la mise en commun: "Qu'est-ce qu’on partage comme frustrations, qu’on voudrait résoudre et qui va dans le sens d’un avenir désirable et soutenable? On a cherché à affiner ces questions avec l’aide d’experts, puis on a lancé les groupes dans des enquêtes de terrain pour valider les problématiques. Enfin, chaque groupe a verbalisé sa problématique devant les experts et les autres étudiants."

Bien entendu, 12 heures ne suffisent pas à définir un projet de business: "On est dans un processus de lean startup, avec des itérations successives qu’on va tester sur le terrain avant de modifier la proposition, etc. Mais au fait, cela correspond à la vie d’un produit, qui n’est jamais figée, parce que la société et les consommateurs changent. Si on cesse d’évoluer, la vie du produit s’arrête."

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