La promotion sociale pour changer de parcours

25/1/2024
RH & Carrière
(Photo Ilovehz/Freepik)

Diplômé en horeca, Joël De Vos se voyait restaurateur, avant qu’un "accident de la vie" l’oblige à se réorienter. Aujourd’hui, grâce à un bac décroché en promotion sociale, il est devenu coach et consultant en ressources humaines – et vient de créer son entreprise. La preuve que rien n’est jamais joué d’avance.

Étudier, puis entrer dans la vie active, professionnelle et familiale… Ce parcours linéaire n’est pas celui de tous. Pour toutes sortes de raisons – réorienter sa carrière, poursuivre des études interrompues… – certains retournent dans les auditoires à l’âge adulte.

Cela a été le cas de Joël De Vos: passionné par la restauration, il venait d’achever des études secondaires techniques en horeca et s’était lancé dans le métier, avec l’idée d’ouvrir un jour son propre établissement. "Mais à 19 ans, le cancer m’est tombé dessus. Pendant deux ans, j’ai dû me battre contre la maladie, à coups de lourds traitements médicaux. Ensuite, les docteurs m’ont expliqué qu’il fallait abandonner l’horeca, devenu physiquement trop dur."

Contraint de se trouver une "vocation de rechange", Joël commence par effectuer des petits boulots administratifs, puis, en apprenant sur le tas, il devient coach chez Sibelga où il dispense des formations internes. "J’ai réalisé que les ressources humaines, au contact des personnes, me correspondaient bien, mais qu’il me manquait un diplôme pour me développer. C’est ce qui m’a mené à l’EPHEC, en promotion sociale."

À 24 ans, alors qu’il travaille déjà à temps plein et qu’il s’apprête à se marier, Joël entame donc des études supérieures – ce qu’il n’avait jamais imaginé jusqu’alors.

Suivent quatre années qu’il décrit "très, très intenses": "Les études prennent beaucoup de place dans la vie quotidienne. Dans mon cas, c’était trois soirs de cours par semaine et quelques samedis, à quoi s’ajoutaient les travaux, les stages, les examens... Il faut être conscient que cela réclame un gros investissement personnel, qu’il faudra sacrifier des loisirs, du temps avec ses proches, et tout cela dans la durée. Il y a donc une réflexion à mener: pourquoi ai-je envie de le faire? et suis-je capable d’en faire ma priorité pendant quatre ans? Si on est en couple, c’est une discussion qu’il faut avoir ensemble avant de se lancer, parce que ça change votre mode de vie."

Diplômé en 2015, Joël De Vos a occupé depuis différentes fonctions en ressources humaines, jusqu’à devenir Business Partner puis Chief of Staff chez Deloitte. "L’EPHEC m'a catapulté dans une autre dimension professionnelle", témoigne-t-il. "Mais c’est aussi plus qu’une école: c’est un lieu où j’ai noué des liens d’amitié solides avec d’autres étudiants. Des liens qui perdurent dix ans plus tard – et ça, c’est une dimension que je n’attendais pas vraiment."

Aujourd’hui, Joël a décidé de quitter Deloitte pour créer son propre cabinet de conseil et coaching RH: développement personnel, développement professionnel et transformation de carrière. Il sait de quoi il parle...

En lien avec cet article:

Promotion sociale: une autre voie vers le diplôme

Edito: Reculer, c’est parfois avancer

Des compétences pour la vie

Ne ratez pas une chance d'apprendre.
Chaque mois, découvrez de nouveaux articles, rencontrez de nouveaux experts et faites évoluer votre vision du futur.
Je m'inscris