Des étudiants qui se voient indépendants

17/10/2023
Entreprendre
(Photo: Rowan Heuvel/Unsplash)

‍Quand ils imaginent leur avenir professionnel, deux tiers des étudiants de l’EPHEC envisagent le statut d’indépendant, à titre principal ou complémentaire. C’est ce qui ressort d’un sondage mené en collaboration avec Xerius, guichet d’entreprise et caisse d’assurances sociales.

Un tiers de futurs indépendants à titre principal, un autre tiers à titre complémentaire et un dernier tiers de salariés: voilà comment les 530 étudiants qui ont répondu au sondage envisagent leur avenir professionnel. "Le statut d’indépendant attire au moins autant que celui de salarié", commente Olivier Kahn, directeur de l’EPHEC Formation Continue. "Cela me semble particulièrement remarquable dans un monde incertain comme le nôtre. On peut sans doute y voir le reflet des politiques régionales de stimulation à l'entrepreneuriat, ainsi que du travail effectué dans les écoles, dans les options d’entreprenariat et notamment à l’EPHEC Entreprendre. J’observe aussi le score élevé en faveur du statut d’indépendant complémentaire (32%, ndlr), qui est à mon avis un choix très raisonnable. Personnellement, c’est un statut que j’encourage, parce qu’il permet de tenter l’expérience, d’explorer ce qu’on souhaite faire, sans prendre trop de risques."

Quand on va plus loin, en interrogeant les étudiants sur les motivations de leur choix, on s’aperçoit que ceux qui privilégient le statut d’indépendant le font surtout par goût de la liberté (27%), dans l’espoir de "vivre de (leur) hobby "(20%) ou de "faire ce (qu’ils) veu(len)t" (19%), mais pas tellement pour "gagner plus" (17% seulement).

"Le revenu n’est pas le premier critère, et cela me semble très sain. C'est assez clairvoyant de la part des entrepreneurs en herbe, qui savent qu’ils ne gagneront pas forcément beaucoup d’argent, mais qui font le choix d’un idéal de vie."

Du côté salarié, en revanche, c’est bien le revenu qui apparaît comme premier critère pour accepter un job, devant l’intérêt de la fonction et les conditions de travail.

Autre résultat interpellant: interrogés sur les critères en fonction desquels ils postuleraient dans une entreprise, une écrasante majorité d’étudiants (73%, mais il y avait ici plusieurs réponses possibles) pointe "l’activité et le secteur", devant "la réputation" (43%) et "l’intérêt (qu’elle représente) pour la société" (38%). "Cela reflète sans doute les difficultés que peuvent avoir certaines entreprises à recruter, parce que leur marque n’est pas assez ‘sexy’, ou parce que leur secteur n’apparaît pas assez attrayant ou dynamique – c’est toute la problématique des métiers en pénurie. En revanche, je remarque que la proximité n’apparaît qu’en 4e priorité (21%), alors qu’on pouvait l’attendre plus haut. C’est peut-être à mettre en lien avec la volonté de télétravailler."

Enfin, signalons que beaucoup d’étudiants (37,5%), une fois diplômés de l’EPHEC, envisagent de poursuivre leurs études. "Cela montre qu’ils ont conscience de l’intérêt de posséder un bagage suffisant."

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